C'est Noël pour Yumi

Yumiko était assise sur son lit. Sa jambe gauche étendue devant elle et sa jambe droite légèrement repliée sur sa poitrine, elle était en train de poser sur ses ongles de pieds un vernis à ongles couleur chocolat fondant. Son dos était soutenu par des cousins. Un vieux livre traînait sur sa table de chevet, quelques magasines "egg" posés à côté d'elle, Yumi se sentait vraiment bien dans cette pièce. Laissant tout de même la moitié de la chambre à Eun’, elle avait personnalisé le dessus de son lit avec quelque poster de stars préférés, quelques cartes postales de ses amis et un grand tableau en liège avec 16 photos d’elle en compagnie de sa sœur : une pour chaque année depuis la naissance de cette dernière.
Quand elle eux finit, Yumi ouvrit le tiroir de sa table de chevet et y posa la petite bouteille. Sa main effleura alors le dos d'une photo posée à l'envers. Elle l'a prit, l'a retourna, et l'a regarda longuement. Sur la photo une jeune dame, très belle et aux cheveux longs et soyeux posait devant l’objectif. Elle caressa du bout des doigts le visage souriant de sa mère qui avait encore toute sa tête. Durant les grandes vacances d’été, Yumi n’était pas allé lui rendre visite. Son séjour catastrophique en Italie lui avait passé toute l’envie de voir une folle alliée répéter des paroles incohérentes et l’accabler d’injure dès qu’elle reprenait un peu ses esprits. Mais quelque chose la fit sortir de sa torpeur car une personne était en train d’ouvrir doucement la porte. Yumi rangea précipitamment la photo pendant qu’Eun passait sa tête dans l’entrebâille de la porte. La jeune fille lui sourit comme pour l’inviter à entrer. Dès qu’il eu passé le palier, le thermomètre accroché à la porte se mit à grimper de cinq degrés d’un coup. Les deux jeunes gens l’avaient accroché là pour voir jusqu’où pouvait monter la température en leur présence. Le record du moment dépassé les 57°. Le jeune homme s’approchait doucement du lit de la jeune fille puis lui tendit un paquet cadeau en rougissant et en balbutiant une explication. Très surprise, Yumi prit le paquet dans ses mains et commença à déchirer l’emballage. Elle explosa de rire quand ouvrant la boite en carton, elle découvrit une paire de ravissante bottes beige fourrée, au touché doux.

« Arigatô Eun’-kûn ! ^^ Meri kurisumasu ! Je ne pensais pas que tu irais vraiment jusqu’à me racheter des bottes ! ^^ »

Voyant l’expression soucieuse du jeune homme qui apparemment était mort de peur qu’elles ne lui plaisent pas, elle tenta de le rassurer :

« Elles sont vraiment magnifique ! Merci beaucoup, j’en avais pas des comme ça en plus. ^^ »

Elle désirait les essayer tout de suite mais son vernis n’était toujours pas sec. Elle passa alors ses mains près de ses ongles et sécha le vernis grâce à la chaleur que produisaient ses mains. La température monta encore d’un cran mais Yumi se dépêcha de les enfiler et commença à marcher comme si elle était à un défilé de mode, complètement hilare.

- De rien, 4h dans les magasins, pour ce résultat ca me convient.

« 4h ?!! T’es dingue ! T’étais pas obligé de t’appliquer autant tu sais… Mais j’avoue qu’elles sont particulièrement belles ! =) »

Yumi était aux anges. Pendant qu’Eun’ prenait ses aises, la jeune fille avait plongeait dans son armoire et recherchait déjà ce qu’elle pouvait mettre avec. Elle était en train d’admirer l’effet de ses nouvelles bottes avec son long manteau beige à col fourré quand elle entendit la voix de son colloc derrière elle :

- Han, tu pense qu'un jour on va la faire sonner cette alarme ?

« Tu veux qu’on essaye ? ^^ »

Elle avait dit ça d’un ton amusé mais elle venait juste de se rendre compte qu’elle n’avait rien prévu pour remercier le jeune homme. Traversant la chambre en sautillant, elle se jeta sur le lit d’Eun’ à coté de lui et lui présenta ses mains en coupe. Il la regarda d’un air intrigué mais la jeune fille se concentrait pour fait appelle à la magie en elle. Elle chercha cette boule de chaleur au plus profond de son corps et la fit remonter à travers ses bras dans un fourmillement de picotis. Une flamme apparut alors au creux de sa main et la jeune fille commença à s’amuser à lui donner des formes.

« Tu veux quoi ? Un oiseau ? Pas très réussi… Un cheval ? Ah c’est dur ! »

Au fur et à mesure qu’elle les énonçait, les différends animaux changeait d’aspect dans sa main sous l’œil amusait d’Eun’ qui lui rappelait certain détailles qu’elle oubliait ou ce moquait de sa manière désastreuse de modeler le feu. La jeune folle se concentrait sur la forme qu’elle avait enfin trouvé et la fignolait pendant que le coréen rêvassait allongeait sur son lit derrière elle.

- J'veux passer les vacances en Corée T.T J'crois que je ne vais pas y aller d'un moment, sinon, j'fais cramer chez moi >.<

Elle se retourna et lui tendit son cadeau enfin réalisé :

« Ne me quitte pas Eun’-kun. Je vais être triste sans toi. »

Ils avaient besoin d’être ensemble l’un et l’autre. Deux orphelins de mère réduit à eux-mêmes à veiller sur leurs proches, qui ne sont pas les bienvenues au seul endroit où ils aimeraient se trouver. Et c’était sa manière à elle de le consoler. Le présent était un cœur ailé avec une aile d’ange à droite et une aile de démon à gauche. Elle avait solidifié le feu pour qu’il soit dur comme du diamant (un peu comme son bouclier.)

« Ah ! Il manque l’auréole ! »

Elle se dépêcha de créer une petite auréole avec des cornes de diables sur les côtés. Durant sa création, la température de la pièce avait atteint des sommets et la création de l’auréole avait battu le record de température. Dehors, l’alarme à incendie résonna dans le couloir.

Yumi se leva avec lassitude et suivit tout le monde dehors afin de procéder aux vérifications habituel. Dans la cour, les surveillants se regardaient entre eux, interloqués, ce demandant qu’est-ce qui avait bien pu faire sonner cette fichue alarme. N’empêche, ce fut un plaisir pour Yumi de sortir montrer à tout le monde ses nouvelles bottes. Elle avait toujours sont manteaux beige sur elle et trouvait que l’ensemble allait merveilleusement bien ensemble. Une fois la procédure de sécurité finit et le rappel des surveillants que tous briquets et allumettes étaient interdits à l’internat, les deux amis rentrèrent dans leur chambre, un demi sourire au lèvre. Mais au moment de monter à l’étage, Yumiko entendit une bande de filles de dernière année parlaient à voix basse entre elles d’internat maudit…

- Merci pour le pendentif, il sourit, et on a enfin réussit à la faire sonner cette alarme, en espérant qu’on ne sache pas que c'est nous...

La jeune fille eut un demi-sourire en pensant aux filles mais ne répondit pas. Elle enleva ses bottes et son manteau et fit la grimace quand elle vit Eun’ ouvrir en grand la fenêtre pour refroidir la température de la chambre. Posée sur son lit, elle avait attrapé un magasine au hasard et commença à lire distraitement, l’esprit toujours occupé par les rumeurs qui couraient sur l’internat et ses habitants maudits…
Trouvant la chambre bien silencieuse tout d’un coup, elle releva la tête et fronça les sourcils en voyant Eun Byul la regardait avec une lueur malicieuse dans le regard.

- Dit, toi qui est une fille, t'a a peut prés l'âge de ma sœur, t'aimerais qu'on t'offre quoi ? Je n’ai pas d'idée pour elle et j'voudrais quelque chose qui lui plairait et vous vous ressembler un peu dans la manière de faire et tout ca ^^

La jeune fille leva un sourcil. Sa famille avait l’air de lui manquer énormément. Pour Yumi, se n’était pas pareil. Elle savait quand dehors de sa sœur, personne n’attendait des nouvelles d’elle ou sont retour à la maison. A quoi bon envoyer des cadeaux. Elle ne recevrait jamais de lettre de remerciement…
Soudain, la danseuse eut envie de faire quelque chose pour son colocataire. Il n’avait pas le droit d’être malheureux, il avait encore des gens qui tenaient à lui. Elle se mit alors à réfléchir intensément.

- J’ai trop l’impression que si je sors tu va aller voir tes copines et faire « Hann mes nouvelles bottes sont belles » C’est bizarre de pensé ca…

« Ahah ! On est des filles après tout. On est contente quand on pense à nous et on veut montrer qu’on est aimé. ^^ Tu sais ce qui serait bien pour ta sœur ? Un petit objet qu’elle pourrait faire suivre partout. Quelque chose du genre… un ours en peluche en porte clé que tu aurais aspergé de ton parfum… Comme ça elle pensera toujours à toi ! ^^ »

Entendre les rumeurs sur l'internat maudit faisait bien rire Eun Byul qui avait juré qu'avant la fin de l'année, il ferait peur à la bande de filles qui montaient derrière eux. D'ailleurs quand ils montèrent dans la partie dites maudites, elles parlèrent un peu plus. Eun Byul se retourna et fit un " Bouh " de la bouche avant de leur faire clin d'œil pour se remettre bien et continuer son chemin avec Yumiko. Ca allez jaser plus tard, mais bon après tout, eux ca les faisaient bien rire de voir les personne presque fuirent quand elles les voyaient. Une fois de retour dans la chambre, Yumi se changea enfin, levant bottes et manteau, car après tout, il devait faire plus de 40° dans la pièce même la fenêtre ouverte. Le Coréen la referma quelques minutes après, pensant que cette température la leur suffirait, mais qu'elle ne ferait pas non plus sonner cette fichu alarme.
Lorsqu'elle lui donna l'idée du petit porte clef en nounours avec son parfum, il sourit, il n'avait pas pensé à ca. Il savait qu'elle rêvait d'avoir un gros nounours sur son lit, mais avec un petit qu'elle mènerait partout ca serait bien aussi. Il fallait dire que le jeune homme avec un lien très privilégier avec sa famille. Il avait vécu toute sa vie avec eux sans jamais être séparé. Il avait appris à vivre près d'eux et être loin lui donner des picotements au cœur. Peut être que si sa sœur n'était pas malade, ils ne seraient pas tous les 3 si proches, il ne savait pas si c'était grâce a sa sœur, ou a cause de son père. Bien qu'il ne déteste pas son père, Eun Byul ne pouvait pas non plus affirmer qu'il l'aimait, il n'était pas habitué à l'avoir près de lui. Trop occupé avec ses histoire d'entreprise qui était loin de l'intéressait. Il était quand même reconnaissant car il avait pu apprendre seul les choses et se rendre compte lui même des erreurs qu'il faisait, en sachant pourquoi. Un père empêche souvent ses enfants de faire de mauvaise chose sans dire pourquoi, simplement pour les protéger, mais au final on apprend beaucoup mieux en faisant des erreurs. Le Coréen adressa un sourire à sa colocataire en guise de remercîment et y rajouta aussi des paroles.

- C’n’est pas bête, elle qui aime les nounours ca va lui plaire... Maintenant faut que je me rappelle de l'écriture Coréenne >.<

Il rigola légèrement, ca faisait un long moment qu'il n'avait pas écrit coréen, bien qu'il l'écrive depuis son enfance, ne plus l'écrire d'un moment le faisait douté du sens des signes. Il se demander s'il n'allait pas se tromper en écrivant l'adresse de chez lui, car malgré tout, les u et les o se ressemble et les a et les e se ressemble donc. Il soupira légèrement en s'étirant, comment pouvait il oublier l'écriture de son pays d'origine si facilement ? Il avait perdu l'habitude de le parler, de l'entendre et surtout de l'écrire, maintenant, c'était le Japonais qu'il maitrisait à la perfection, bien qu'un accent Coréen assez fort était toujours présent pour lui pourrir la vie ( Comme les Français quand ils parlent Anglais * Siffle * ).

- Dit... Ca te dirait de venir passer des vacances en Corée, enfin quand on sera plus ici... Je n’ai pas envie de perdre contact avec ma super coloc' >.<

Il sourit légèrement en la regardant. C'est vrai, il ne voulait pas perdre contact avec elle car il n'adorait. En peu de temps ils étaient devenu proches, très proches, à force de vivre ensemble. Chacun connaissait les gouts de l'autre et certaine chose plutôt intime qu'on ne dirait pas a n'importe qui. Puis en regardant il vit un appel manqué, il regarda, le numéro ne lui disait rien, il écouta le message vaguement puis commença à pâlir a vu d'œil, cette voix, cette manière de parler. Comment avait elle eu son numéro. Il raccrocha avant la fin du message et reposa son téléphone sur son lit. Comment sa mère voulait elle qu'il l'accepte après tant d'année de flou. Elle ne c'était jamais occupé d'eux, pourquoi le ferait elle maintenant. Elle l'avait peut être vu ? Elle était d'origine Japonaise, elle était peut être près de l'internat ? Ca il n’en avait aucune idée.

- Aigo, elle a tué ma journée T.T


( Eun va souffrir *o* Mouahahah et Désolé du temps >.<)